Les bus et autocars dans l’Histoire

Les autocars et les bus sont si présents dans notre quotidien qu’on a du mal à imaginer qu’ils existent depuis seulement quelques années. Ils sont partout, et font partie intégrante du mobilier urbain ! Ces moyens de transport urbains, bien pratiques, n’étaient pas, à l’origine, de vrombissants véhicules de métal, loin de là. Dans cet article, nous retraçons pour vous l’évolution des transports en commun au fil des années et vous contons l’histoire incroyable de l’autobus à travers les âges !

Les transports en commun dans l’histoire : les années 1600

En 1662, Blaise Pascal a une brillante idée : créer des transports en commun. Il fonde alors une entreprise de carrosses publics, avec l’autorisation de Louis XIV. Ces voitures tirées par des chevaux font toujours le même trajet, d’un point A à un point B. Chaque occupant doit payer sa place pour monter à bord, au tarif de cinq sols. Cet ancêtre du bus et de l’autocar a déjà toutes les caractéristiques de nos transports modernes :

• les itinéraires sont fixes ;
• les horaires également sont fixes, les transports circulent toujours à la même fréquence ;
• le tarif est fixe, à payer par place occupée.

Cette nouvelle manière de se déplacer connaît un succès retentissant dès son apparition. Cependant, il retombe rapidement : le Parlement de Paris, dont les membres font partie de la haute-société, ne souhaite pas partager leurs voyages avec le peuple. L’accès à ce nouveau transport en commun devient donc interdit aux soldats, laquais, pages et autres gens du peuple. Devenues impopulaires, les diligences de Blaise Pascal disparaissent en 1677. Ce n’est qu’un siècle et demi plus tard qu’elles feront de nouveau leur apparition.

L’apparition des Omnibus

Sans Stanislas Baudry, colonel d’Empire en demi-solde, les transports en commun n’auraient peut-être jamais fait leur retour. En effet, cet homme a joué un rôle important dans l’histoire des transports en commun. En 1826, il s’attelle à une lourde tâche : ouvrir des lignes régulières de transport en commun à Nantes. Ces moyens de transport, des voitures tirées par des chevaux, sont appelés omnibus. À l’origine, il a créé ces navettes pour acheminer le public jusqu’à sa société de bain douches publics. Dommage pour lui, celles-ci ne rencontrent que peu de succès en comparaison des omnibus. Il ferme donc ses bains et se concentre sur sa société de voitures.

Fort de son succès, il décide d’étendre son projet à d’autres villes, à commencer par Paris. Les migrations des paysans vers la ville sont importantes à cette période, c’est donc une aubaine pour Stanislas : le besoin de transports en commun connaît une forte expansion, c’est le moment idéal pour étendre sa société. Il crée donc l’Entreprise Générale des Omnibus.

Baudry n’est pas le seul à vouloir profiter de la situation. Rapidement, des dizaines de sociétés d’omnibus voient le jour, si bien que la situation devient rapidement ingérable. La concurrence est rude, les omnibus sont partout.

Le Préfet de la Seine, le baron Haussmann, décide de fusionner toutes les entreprises à partir de 1855. Dorénavant, elles appartiennent toutes à la Compagnie Générale des Omnibus, dirigée, par son premier président, Aristide Moreau-Chaslon.

La mécanisation des bus et l’apparition du funiculaire

Avant 1870, les tramways et omnibus étaient tirés par des chevaux. C’était le seul moyen de traction existant à l’époque. La volonté de moderniser ces transports en commun et de trouver des moyens de traction commence à apparaître : les réalisations de bateaux à vapeur laissent entrevoir la possibilité d’appliquer la traction vapeur aux omnibus et aux tramways.

Au fil des années, diverses tentatives voient le jour :

• Larmenjat, un ingénieur, a l’idée de construire un train routier guidé par un rail central entre Le Raincy et Montfermeil : une locomotive reposant sur deux grandes roues plates, guidée par une petite roue, reposant sur un rail central unique. La locomotive est capable de tracter une à deux voitures, reposant sur deux roues axiales guidées par le rail et deux roues latérales reposant sur la chaussée. C’est l’ancêtre du Trolleybus ;
• une machine routinière est également testée en 1869, entre Champigny et Paris ;
• le premier funiculaire du monde est mis en service le 3 juin 1862 à Lyon.

Les autocars et bus dans le début des années 1900

En 1882, Siemens avait eu une idée : concevoir un omnibus électrique. Cette idée, longtemps restée en sommeil, réapparaît dans les années 1900. Après plusieurs essais, la première ligne d’électrobus voit le jour, dans les bois de Vincennes, afin de desservir l’annexe de l’Exposition de 1900. Dans le début des années 1900, un autre moyen de transport fait son apparition sur le marché : l’omnibus automobile à pétrole. Pendant plusieurs années, ces deux moyens de transport sont alternés, tantôt connaissant la popularité, tantôt boudés pour le second moyen de transport.

Rapidement, tous les omnibus hippomobiles sont remplacés par les nouveaux bus, proches des moyens de transport que nous empruntons actuellement.

L’autobus continue à se développer partout dans la capitale : plus de 1 000 autobus sont mis en service de 1911 à 1914. Au début de la Première Guerre mondiale, ils sont tous réquisitionnés pour le transport des troupes. Après la guerre, ils reprennent du service pendant quelques années, avant d’être réquisitionnés de nouveau pour le Seconde Guerre mondiale.

Dans les années d’après-guerre, les autobus et les trolleybus sont en plein essor : de nombreux nouveaux modèles de bus, moins bruyants et plus confortables que les anciens, voient le jour. De nouvelles lignes sont créées, dans la capitale comme partout en France.

L’autobus dans la fin des années 1900 à aujourd’hui

Dans la fin des années 1900, les bus sont à bout de souffle : ils sortent tout juste de la paralysie de la circulation urbaine, provoquée par l’apparition de l’automobile. À partir de 1985, tous les transports en commun connaissent un renouveau sans précédents. La croissance des villes et les trajets domicile/travail en font un moyen de transport de plus en plus demandé. De plus, la prise de conscience des problèmes liés au réchauffement climatique joue en faveur des transports en commun. Plus respectueux de l’environnement que les voitures, le bus devient l’un des moyens de transport les plus utilisés par les Français.

En complément :
Pour plus d’informations sur l’histoire des transports, explorez également notre article sur les couleurs des taxis selon les pays. Si vous êtes passionné par l’histoire des véhicules, découvrez notre guide sur les vans les plus célèbres. Enfin, pour une autre perspective culturelle sur les bus, consultez notre article sur les bus au cinéma.

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